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alala ces intellectuels
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Auteur:  adrien [ Ven 21 Juil 2006 18:54 ]
Sujet du message:  alala ces intellectuels

Alain Knapp . Une école de la création théâtrale. Actes Sud. P169.

AK-Vous avez sûrement participé, ou assisté à des improvisations où les répliques se diluaient dans un verbiage inconsistant.

- Oui, celles auxquelles j'ai pris part étaient tout à fait hasardeuses. Nous n'avions pour ainsi dire aucun canevas, et chacun y allait de ses répliques au petit bonheur la chance.

AK- Le manque de définition claire des enjeux relationnels ajoutait sans doute à l'aléatoire. Mais dans l'esprit de celles et ceux qui improvisaient il y avait surtout cette confusion entre temps réel de l'expression d'une pensée, d'un sentiment, et temps fictif, S'ils avaient un seul instant songé à la nature singulière du dialogue théâtrale, ils ne se seraient probablement pas aventurés dans une entreprise vouée à la médiocrité. On peut noter que les improvisations qui n'ont pas été précédées par l'élaboration d'un canevas et d'une étude approfondie de quelques-unes des conditions du dialogue condamneront toujours les acteurs à osciller entre 5 type de comportement :


1. Parler sans se déplacer ou se déplacer sans parler.
2. S'asseoir, rester immobile, et demeurer laconique.
3. Ne pas rester en place, et parler abondamment.
4. Chercher à oublier son corps en se livrant à toutes sortes de contorsions, et s'abandonner à un délire verbal.
5. S'accrocher à des accessoires (meubles, objets, etc.) et figer son langage dans des propos secondaires.

- Je suis d'accord avec cette critique mais j'observe que vous ne parlez pas de la commedia dell'arte. Quand ils avaient mis au point leur canevas, les comédiens italiens se mettaient à improviser immédiatement, et cela ne les empêchait ni de créer des dialogues inventifs, ni de jouer avec toutes les ressources de leur corps.

AK- Les comédiens italiens avaient réglé la question corporelle avant de commencer à jouer. Vous le savez comme moi, les personnages de la commedia dell'arte étaient typés, leur langage gestuel était fondé sur des codes précis, immuables. Cela dispensait les acteurs d'avoir à inventer conjointement un dialogue et des mises en jeux corporelles.


(www.impro.ch, impro, article sur les grds maitres penseurs)
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Auteur:  Nolwen [ Ven 21 Juil 2006 18:57 ]
Sujet du message: 

Mouarf...

Auteur:  adrien [ Ven 21 Juil 2006 19:12 ]
Sujet du message: 

Les théoriciens du Théatre ont une facheuse tendance à déaloriser les maths d'impro...Je suis pas d'accord, perso.

Bon sur les 5 points il a pas tort, j'ai du mal à imaginer une autre possibilité,
sauf qu'au début d'une impro il y a deux joueurs, même si tout deux sont limités on peut imaginer la création de quelque chose..
Comme c'est une citation, c'est difficile de comprendre tout ce qu'il entend par dialogue théatrale, surtout que je ne vois pas ce qui change pour des acteurs entre les 5 possibilités sauf qu'ils n'oscillent pas puisqu'ils les ont préparé.

"Cela dispensait les acteurs d'avoir à inventer conjointement un dialogue et des mises en jeux corporelles"
En fait j'ai besoin d'aide, et de lire son texte en entier, je dois mal comprendre, pourquoi cela serait-il voué à l'echec ou à du superficiel?

Ou alors c'est très triste; c'est comme si il écartait toute poésie, toute création vivante hors de la forme théatrale classique..Qui d'ailleurs a des siècles d'histoire quand nous sommes des bébés, alors qu'il attende un peu et il verra...
Il a raison sur l'importance d'une "définition claire des enjeux relationnels" (c'est joliment dit), mais tout les formateurs le disent..

Mais il écarte tout, à le lire il est réactionnaire..Le théatre est la vie et la vie est le théatre comme disait (à peu près l'autre artaud) alors si dans la construction mê mauvime d'une improviation on est très proche de la vie elle-même peut être que nous pouvons faire des choses merveilleuses..
Il existe des instants, des occasions qui quand on les saisit nous unissent au monde, à a totalité, ou tout nous apparait clairement sans pour autant pouvoir en parler; d'autant plus que l'instant d'après tout s'éloigne.
L'émerveillement, mon grand-père dirait qu'on touche parfois le monde des idées du vieux plateau grec..
Alors si on réussit une impro on arrive parfois à faire un peu ça, non?
A créer un monde?une histoire?

"où les répliques se diluaient dans un verbiage inconsistant" Il est de mauvaise foi, (ma meilleure amie dirait qu'il est mauvais amant, faut-il que je cite toute ma famille et mes amis?hihi)Justement si les précisions sont là claire,
"chacun y allait de ses répliques au petit bonheur la chance. "
Ca ne peut pas arriver, si l'on est sur de nous, investi comme disent les formateurs, c'est impossible, si nous sommes entièrement sur la patinoire c'est loin d'être la description de monsieur knapp..
(est-ce un intellectuel de salon, peut être un ami de Finkilkroute, qui s'auto baptise élite pour nous dire ce qui est art et ce qui ne l'est pas? fichus ploutocrates, il a seulement vu un mauvais match d'impro et de son expérience a tout décidé..)

(adrien en manque d'impro)

PS:évidemment tout ça c'est de la théorie, en pratique c'est plus difficile..mais ou serait le plaisir?(dit mon petit frère) tout jeune (dit mon papa)

Auteur:  ingrid [ Dim 23 Juil 2006 0:05 ]
Sujet du message: 

"... ils ne se seraient probablement pas aventurés dans une entreprise vouée à la médiocrité..."

Et mon coup de pied dans le derriere comme disait mon grand pere!

Non, plus serieusement, je lisais une biographie de Moliere ou l'on parlait de Corneille.(tu me suis?) A l'epoque un facheux avait place beaucoup d'energie pour demontrer dans les salons que le cid ne pouvait pas etre une oeuvre d'art parce qu'il ne respectait pas les 3 foutues regles definies par Aristote. Aujourd'hui personne ne se souvient du nom de ce pedant: et tout le monde a lu le Cid.

Bon toutes proportions gardees, j'ai tendance a me mefier des gens qui s'attachent aux codes et aux regles. Et je vois une contradiction flagrante entre les termes "s'aventurer" et "mediocrite".

ET puis j'aime pas les argumentations en 5 points, pourquoi pas 100? POurquoi pas 1000?

Et puis avec un nom pareil, y ferait mieux de pas se la ramener. :lol:

Auteur:  Nolwen [ Dim 23 Juil 2006 0:16 ]
Sujet du message: 

ingrid a écrit:
Et puis avec un nom pareil, y ferait mieux de pas se la ramener. :lol:

Dans tout cela, c'est l'argument que je préfère. Et pi quelqu'un a dit, à peu de choses près : "Parler aux ''imbéciles'', c'est risquer de les instruire".

Auteur:  Oberon [ Dim 23 Juil 2006 0:25 ]
Sujet du message: 

C'est du Michel Audiard, et la citation exact est "Je ne parle pas aux cons, ça les instruit"

Et puis une en plus en passant "Les cons ça ose tout, c'est même à ça qu'on les reconnaît"

Auteur:  Nolwen [ Dim 23 Juil 2006 1:18 ]
Sujet du message: 

Mouais, sauf que la 2e ne peut s'appliquer à ce monsieur, puisqu'il ne semble pas avoir suffisamment de... hem, d'audace, pour risqeur sa répartie sans filet...

Auteur:  Violaine [ Dim 23 Juil 2006 7:29 ]
Sujet du message: 

Tu voulais dire de cran, j'imagine ? :lol:

Auteur:  Nolwen [ Dim 23 Juil 2006 9:38 ]
Sujet du message: 

Oui. :)

Auteur:  ingrid [ Lun 24 Juil 2006 23:10 ]
Sujet du message: 

"Je ne parle pas aux cons, ça les instruit"

Moi mon probleme, c'est que j'ai une reelle fascination pour la connerie 8)
C'est d'ailleurs pour ca que je suis a la ludi!!! :lol:

comme disait la chanson, j'aime ceux qui pissent dans les violons, les enculeurs de mouche et toute leur sagrada familia............

La vie serait triste sans BHL et Monsieur Knapp ( quel nom a la con, c'est un canular, c'est pas possible???...)

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